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Pourquoi rédiger un testament ?

05 mai 2023
Temps de lecture: 3 min
Vous avez déjà rédigé un testament ? Vous n’êtes pas le seul. Cette démarche est fort prisée par nos compatriotes : le nombre de testaments enregistrés dans notre pays a augmenté de 11,2 % l’an dernier (*). Pourquoi rédiger un testament et quels sont les avantages ? En tant que spécialiste funéraire, DELA est quotidiennement confrontée aux conséquences d’un décès et aux aspects juridiques afférents, notamment le partage des biens. Notre conseil ? En vous préparant correctement à votre décès et à vos funérailles, vous faciliterez la tâche de vos proches quand ils devront gérer votre héritage et votre succession. Un testament peut s’avérer utile à cet égard.
(*) Source : notaire.be

Qu’est-ce qu’un testament ?

Le testament est un document personnel que vous pouvez faire rédiger chez le notaire. Vous pouvez le modifier autant de fois que vous le souhaitez et il n’est exécuté qu’après votre décès. Vous pouvez aussi rédiger votre testament vous-même et le faire enregistrer chez le notaire par la suite. Ce n’est pas obligatoire, mais recommandé pour avoir la garantie que vos volontés seront respectées. Le notaire facturera des droits d’enregistrement pour ce faire. Un testament notarié coûte en moyenne entre 400 et 500 euros, contre 100 euros en moyenne pour l’enregistrement d’un testament manuscrit chez le notaire. Vous trouverez ici quelques exemples de testaments qui vous aideront à rédiger le vôtre.

Est-il utile de rédiger un testament ?

Sans hésitation : oui. La loi a beau déterminer qui sont nos héritiers, dans certaines situations, il peut s’avérer utile de régler sa succession par le biais d’un testament.

Personnes sans enfants

Les personnes qui n’ont pas d’enfants ont généralement d’autres héritiers légaux : leur conjoint, leurs parents, leurs oncles et tantes, leurs neveux et nièces. Si aucun héritier n’est trouvé, l’héritage va à l’État. Si ce n’est pas ce que vous souhaitez, mieux vaut rédiger un testament. Vous pourrez ainsi léguer votre héritage à une œuvre de bienfaisance, à un(e) ami(e) ou à un partenaire.

Cohabitants de fait ou cohabitants légaux

Vous n’êtes pas marié, mais vous avez fait une déclaration de cohabitation légale ? C’est déjà bien, car il existe un droit successoral légal. Il est néanmoins beaucoup plus limité que dans le cadre du mariage. En cas de décès, le partenaire survivant hérite uniquement de l’usufruit sur le logement familial et son contenu, alors que le partenaire marié hérite de la totalité de la succession en usufruit. S’il n’y a pas d’enfants, le conjoint hérite de plus que l’usufruit.
Les cohabitants de fait ont tout intérêt à rédiger un testament, car il n’existe aucune forme de droit successoral légal dans ce cas. Si l’un des partenaires décède et qu’aucun testament n’a été rédigé chez le notaire, tout revient aux héritiers légaux. À noter qu’il y a toujours des droits de succession à payer. Vous trouverez dans notre dossier dédié toutes les informations utiles sur les droits de succession et vos héritiers.

Familles recomposées

Les familles recomposées ne sont plus exceptionnelles de nos jours. Rien qu’en Flandre, une famille sur dix comprend des enfants issus d’une relation antérieure. Cette forme de ménage qui comporte des beaux-enfants, des enfants à soi et de nouveaux partenaires est un peu plus complexe. Dans ce cas, la désignation bénéficiaire des héritiers ne peut pratiquement se faire que par le biais d’un testament. En cas de famille recomposée, plusieurs scénarios sont possibles, avec des conséquences spécifiques si rien n’a été prévu dans un testament :

  • Votre partenaire et vous êtes cohabitants de fait

Votre partenaire n’hérite de rien et l’ensemble de la succession revient en pleine propriété aux enfants du défunt.

  •  Votre partenaire et vous êtes cohabitants légaux

Votre partenaire bénéficie d’un droit successoral légal limité. Il reçoit l’usufruit du logement familial et de son contenu. La nue-propriété du logement familial et le reste de la succession reviennent aux enfants.

  • Vous n’avez pas d’enfants à vous, mais votre nouveau partenaire en a

Si vous décédez et que vous êtes cohabitant légal ou de fait, en l’absence de testament, tout revient à vos héritiers légaux. Selon la forme de cohabitation (mariage, cohabitation de fait ou cohabitation légale), une partie revient à votre partenaire et à vos héritiers légaux. Vos beaux-enfants n’héritent de rien.

Un testament s’avère donc particulièrement utile, notamment si vous n’avez pas d’enfants ou si vous désirez léguer quelque chose à certaines personnes ou à des associations caritatives. Vous souhaitez en savoir plus sur l’héritage, la succession et les droits de succession ? Consultez nos dossiers. Pour savoir qui sont vos héritiers légaux et quelle part d’héritage leur revient, utilisez notre simulateur de succession pratique.