Choisir un emploi dans le secteur funéraire à 26 ans ? Surprenant. Mais un choix évident pour Kay Nieling, conseiller au centre funéraire DELA Roger Barthels à Lanaken et touché par tout ce qui concerne les adieux depuis sa plus tendre enfance. Kay partage son récit inspirant sur sa prise de conscience de la vie, l’importance des traditions et la manière dont un deuil peut enrichir la vie.
« Quand j’ai commencé à travailler chez DELA, mes amis et ma famille se sont exclamés : “Enfin !” Enfin un emploi dans le secteur funéraire, parce que tous mes proches étaient convaincus que j’étais fait pour ça, en raison de mon lien particulier avec la mort. Cet attrait est lié à mon plus beau souvenir d’enfance : la promenade hebdomadaire au cimetière avec mon grand-père. Les pierres tombales magnifiquement décorées, les histoires qu’il racontait sur les oncles et tantes décédés, la paix qui émanait de cet endroit... Tout cela m’a réellement séduit. »
« Le décès de mon grand-père à 59 ans m’a beaucoup affecté. Cela a éveillé ma foi, et je suis devenu sacristain à 14 ans. J’ai ensuite étudié la théologie. Ces études n’ont fait que renforcer mon intérêt pour tout ce qui concerne les adieux. »
« Maintenant que je travaille dans le secteur funéraire, j’ai davantage conscience de ma propre finitude. C’est pourquoi je pense qu’il est d’autant plus important de vivre en pleine conscience, mais aussi de créer et de chérir des souvenirs. Comme ceux liés aux balades avec mon grand-père, qui me sont si chères. »
« Je ne suis pas pour autant une personne sombre. Je suis un bon vivant. Je veux profiter au maximum de la vie et cela inclut une belle cérémonie d’adieu. En tant que conseiller funéraire, c’est un grand honneur pour moi de faire quelque chose de significatif pour les gens. »
« Par rapport à il y a 12 ans, lorsque je suis devenu sacristain, les obsèques sont beaucoup plus personnelles. Les anciennes traditions disparaissent souvent pour céder la place à de nouveaux rituels. Les traditions classiques me tiennent cependant encore à cœur : la longue procession vers le cimetière, le son des cloches... »
« En matière de rituels, je dois parler des croyances populaires et du culte des morts en Bretagne, un sujet sur lequel j’ai fait des recherches pendant 4 ans dans le cadre de mes études de théologie. J’ai d’ailleurs vécu en Bretagne pendant six mois, à cette époque. Tout se résume au fait que le monde des vivants et celui des morts s’imbriquent en Bretagne. En témoignent le symbolisme (des squelettes partout dans les églises, par exemple) et le fait que la mise en bière à domicile y était la règle jusqu’à récemment. Ce chevauchement atténue la peur de la mort et permet de parler librement du deuil. Dans nos régions, c’est encore souvent un sujet tabou, même si nous observons une évolution vers plus d’ouverture. Le fait d’y contribuer est, pour moi, un grand enrichissement. »
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