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Obsèques écologiques : quels sont nos choix et pourquoi ?

14 avril 2022
Temps de lecture: 2 min

Nous sommes de plus en plus ouverts aux alternatives funéraires vertes. Pensez surtout à l’utilisation de matériaux durables, comme un cercueil en carton ou une urne biodégradable, mais aussi aux cimetières naturels. Les nouvelles techniques telles que l’humusation et la résomation ne suscitent cependant pas encore de réel intérêt. Notre volonté de choisir des obsèques respectueuses de l’environnement repose sur notre engagement sociétal, notre amour de la nature ou nos convictions philosophiques.

D’après une enquête menée par DELA en 2021 auprès de 2 000 Belges, en collaboration avec les groupes DPG en Flandre et Rossel en Wallonie, les obsèques pourraient être beaucoup plus durables. Environ 50 % des personnes interrogées ont indiqué être susceptibles d’opter pour des obsèques écologiques. Citons, par exemple, les cercueils fabriqués en matériaux naturels sans aucune fixation ni poignée métallique, qui permettent une décomposition naturelle totale, avec la dépouille.

Cercueils durables et urne biodégradable

Outre les cercueils en bambou, en rotin ou en laine et l’urne biodégradable, il existe d’autres moyens de rendre des obsèques plus écologiques. Que diriez-vous de proposer des produits bio lors de la réception, des faire-part en papier recyclé ou un bus funéraire pour conduire tous les participants à la cérémonie ?

Julie, une jeune trentenaire qui a participé à l’enquête, envisage également des obsèques « vertes ». « Je suis végétarienne depuis 20 ans, j’ai participé à des marches pour le climat et je fais des efforts pour réduire mon empreinte écologique dès que possible. Il me semble donc logique que mes obsèques reflètent mon style de vie. Je ne souhaite, par exemple, en aucun cas imprimer des avis nécrologiques ou des faire-part. Il existe de nombreuses alternatives numériques. »

Cimetières naturels

Bert, 43 ans et grand amateur de randonnées, s’inspire de son amour de la nature pour envisager des obsèques écologiques. « J’aimerais être enterré dans un cimetière naturel, en plein cœur d’un paysage verdoyant, parmi les arbres. Là où une nature infinie s’offre à nous. Mais il y a encore très peu de cimetières où c’est possible en Belgique. »

Plusieurs cimetières se rapprochent déjà de l’enterrement naturel, mais seules les urnes (biodégradables) peuvent y être enterrées. En 2021, le premier cimetière au sein duquel les corps sont enterrés dans un linceul biodégradable a ouvert à Drongen.

Humusation et résomation

Les « obsèques vertes » séduisent particulièrement les jeunes générations. Les personnes de plus de 50 ans semblent réticentes aux processus et technologies durables en guise d’alternatives aux obsèques traditionnelles (l’humusation, qui restitue lentement le corps du défunt en humus, et la résomation, qui plonge et dissout le cadavre dans l’eau), alors que 40 % des répondants de moins de 50 ans se montrent intéressés. Il s’agit, par ailleurs, de technologies relativement récentes, qui ne sont pas encore autorisées en Belgique.

C’est pourtant déjà une évidence pour Jean-Marie, 78 ans : « J’ai déjà indiqué à mes proches il y a longtemps ma volonté d’opter pour l’humusation, si la loi m’y autorise. Un choix logique pour fermer joliment le cercle du cycle de la vie et simplement rendre à la terre ce que j’ai reçu et l’enrichir ainsi de ma dépouille. »

Vous avez une idée claire de la manière dont vous envisagez vos obsèques ? Nous vous suggérons de consigner ces préférences, dans votre recueil de dernières volontés. Pour obtenir un aperçu complet des possibilités d’obsèques durables, consultez notre dossier «Obsèques vertes ».