Elle nous l’annonça, en s’excusant presque d’être malade. Mais elle parlait de courage et avait confiance dans la médecine. Elle combattrait ! Chimio, rayons, tout ce qu’il faudrait. Et nous nous sommes battus avec elle. Papa, qui ne pouvait même pas cuire un œuf, a appris à cuisiner pour maman. De bons légumes, car c’est une incroyable source de vitamines, disait-il. Nous avons vécu au rythme de sa maladie, traversant des mois d’angoisse et des mois d’espoir.
Mais la situation ne s’améliorait pas. L’année passée le verdict est tombé. Maman n’avait plus que quelques mois à vivre. Un an tout au plus, si elle continuait la chimio et les rayons. Mais elle souffrait tellement. Et elle ne voulait pas de traitements qui la fassent souffrir encore plus.
L’année passée le verdict est tombé. Maman n’avait plus que quelques mois à vivre. Nous avions décidé qu’elle devait profiter pleinement de ses derniers mois. Il était impensable qu’elle quitte ce monde en ayant vécu ses derniers mois sur son lit d’hôpital. Elle ne pouvait pas recevoir plus d’antidouleurs. Aucun traitement qui prolongerait sa vie inutilement. Et si ce n’était plus tolérable : l’euthanasie. C’étaient des mois très intenses.
Remplis de discussions, de pleurs, mais aussi de rires. Maman et papa sont partis en voyage en Angleterre. Ils ont visité les jardins et elle a même rapporté des graines et des bulbes pour les planter dans son jardin. Car la vie ne s’arrêterait pas après son départ, disait-elle. C’est pourquoi elle a mentionné la Fondation contre le Cancer dans son testament.
Elle nous a finalement quittés dans son sommeil. Sans euthanasie. Nous avions pu profiter d’elle durant ses derniers mois et lui dire au revoir de la plus belle manière qui soit.
* L’histoire d’André et Thomas est basée sur les nombreux témoignages qui nous ont été confiés par nos clients au fils des ans.