Faire face au deuil et à la perte

Le deuil est une réponse ou une réaction à la perte d’un être cher. Chacun le vit de manière unique.
Le deuil est le prix que nous payons pour l’amour. C’est parce que nous nous attachons à quelqu’un que nous souffrons de son absence lorsqu’il disparaît.

Cet amour ne s’arrête pas avec le décès, et par conséquent, le deuil non plus. Cependant, il ne sera pas toujours ressenti avec la même intensité. Il évolue plutôt comme des vagues : parfois, il est très pesant et, à d’autres moments, plus léger. Même lorsque le lien avec le défunt était complexe, on peut faire son deuil – du manque, de ce qui n’a pas été.

Le deuil ne suit pas des phases ou des étapes précises, mais plutôt un mouvement oscillatoire.
Un processus de deuil sain oscille entre la perte et la reprise de la vie quotidienne. D’un côté, on est absorbé par la douleur et les émotions du deuil. De l’autre, on doit parfois s’en éloigner pour continuer à vivre. Cette alternance rend le deuil plus supportable.

Chacun oscille différemment : certains sont davantage tournés vers la perte, tandis que d’autres se concentrent plus sur la vie qui continue. Il est utile de communiquer ouvertement à ce sujet et de respecter les différentes façons de vivre son deuil.

Une perte affecte de nombreux aspects de la vie. Autrefois, on croyait que le deuil se manifestait uniquement par des émotions négatives, comme la tristesse, la culpabilité ou la colère.

En réalité, le deuil impacte non seulement les émotions, mais aussi les pensées, le comportement et le corps. Des émotions positives, comme la gratitude, peuvent également en faire partie.

Le deuil peut aussi modifier les relations : celles avec le défunt et celles avec les autres (proches, entourage élargi). Il peut influencer l’image de soi, la perception du monde et même les croyances religieuses ou spirituelles.

Lisez plus sur l’impact du deuil.

Beaucoup de personnes endeuillées n’aiment pas le mot "surmonter" et peuvent même y réagir avec colère.
Le terme "surmonter" laisse entendre que l’on finit par dépasser son deuil, alors que certaines personnes ne le souhaitent pas.

Parce que le deuil dure toute une vie et suit un mouvement oscillatoire, il est plus juste de parler de son "intégration" dans la vie. Il fait partie de la personne que l’on devient et se manifeste parfois plus lourdement, parfois plus légèrement.

Il est essentiel de respecter le chemin unique de chacun dans son deuil et de ne pas imposer une manière de faire.
Le deuil est comme une empreinte digitale : il est unique à chaque individu, influencé par de nombreux facteurs.

Il est donc important que l’entourage respecte ce cheminement et s’adapte aux besoins de la personne en deuil. Ces besoins peuvent évoluer, parfois d’un jour à l’autre, voire d’une heure à l’autre. Il est utile d’exprimer clairement ce dont on a besoin afin de recevoir le soutien approprié.

Donner des conseils à une personne en deuil peut être maladroit, car ces conseils ne correspondent pas toujours à ce qu’elle ressent à ce moment-là. Cela peut même provoquer de la colère si elle se sent incomprise dans sa souffrance.

Le deuil dure toute une vie, mais évolue en vagues.

Nous faisons notre deuil parce que nous avons perdu quelqu’un à qui nous étions attachés. Cet amour ne disparaît pas avec le décès, et le deuil non plus. Il devient un élément intégré dans la vie. Cependant, l’intensité du deuil fluctue : parfois il est très douloureux, parfois plus léger. Il suit un mouvement comparable à celui des vagues. Le temps ne guérit pas toutes les blessures, mais il les adoucit.