Le deuil fait partie de l’adieu. L’un ne va pas sans l’autre. La manière de faire varie d’une personne à l’autre, car le deuil est un cheminement unique.
On est en deuil quand on perd quelqu’un qu’on aime. Cet amour perdure après le décès. Le deuil n’a donc pas de fin. On pourrait dire que le deuil ne passe jamais vraiment, qu’il fait partie intégrante de votre vie et de votre personnalité. Johan Terryn l’exprime très bien dans son livre « Het Uur Blauw »: « Si vous savez que le deuil est une forme d’amour, pourquoi vouloir qu’il s’arrête ? »
L’intensité du deuil peut varier : la période qui suit directement le décès peut être très éprouvante. Au bout d’un certain temps (variable d’une personne à l’autre), le deuil semble se faire un peu plus supportable. Il arrive aussi qu’une petite chose, comme une chanson ou un objet, provoque un déclic et que le deuil redevienne aussi intense qu’au début. On compare donc parfois le deuil au mouvement des vagues : une alternance entre une mer agitée et des eaux plus paisibles.
Même des années après le décès, un événement peut soudainement raviver le chagrin. Lea a perdu sa fille deux jours après sa naissance. C’était en 1970. 50 ans plus tard, ce décès est évoqué lors d’une conversation entre amis. Le chagrin de la perte de sa fille la submerge à nouveau et Lea fond en larmes.
Un nouveau décès peut aussi être un élément déclencheur qui vous fait repenser beaucoup plus à une perte antérieure et ravive votre chagrin.
Comme le deuil ne s’arrête jamais, vous ne le surmontez pas, mais vous l’« intégrez » dans la suite de votre vie. Dans son livre « Op Afstand nabij », Uus Knops compare le deuil à une corde de deuil : « Tout ce que vous ressentez et pensez crée de la confusion et s’emmêle… Petit à petit, à partir de l’enchevêtrement que vous avez devant vous, une corde de deuil va se tisser. Une corde qui représente l’histoire de votre deuil. Une corde que vous emporterez avec vous pour toujours, et qui s’intégrera dans la trame de votre vie. »