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Le décès d’un frère ou d’une sœur

Temps de lecture: 4 min
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La perte d’un frère ou d’une sœur est une épreuve douloureuse. Outre le lien de sang, les ressemblances physiques ou les traits de caractère, vous partagez, en effet, aussi un passé commun et une foule de souvenirs. Les frères et sœurs sont parfois aussi les meilleurs amis du monde.

Des compagnons pour la vie

Uus Knops, dans le livre qu'elle a écrit après la disparition et le décès de son frère Casper : « On a plusieurs formes de liens avec un frère ou une sœur : un lien émotionnel, un lien de sang, un lien familial, un lien historique. Les frères et sœurs écrivent une histoire familiale commune ensemble. Ils sont des compagnons pour la vie. Nous avons souvent tendance à nous focaliser sur les différences, ce qui est parfois source d’éloignement ou de frustration. On ne choisit pas son frère ou sa sœur – on est frères et sœurs par la force des choses. Mais dans la détresse, les différences s’estompent et le lien de sang, celui qui fait de vous des frères et sœurs, se fait particulièrement tangible. »

Le décès d’un frère ou d’une sœur semble « contre nature », surtout lorsqu’il survient à un jeune âge. On trouve « naturel » (mais non moins douloureux) que les grands-parents meurent en premier, puis les parents et, seulement beaucoup plus tard, les frères et les sœurs. Quand cette chronologie naturelle est perturbée, c’est encore plus douloureux.

Impact sur les enfants qui restent

La perte d’un frère ou d’une sœur peut avoir un impact considérable sur l’autre membre ou les autres membres de la fratrie.

  • De nombreuses études scientifiques révèlent qu’il(s) peu(ven)t présenter des symptômes psychologiques et physiques de diverses natures après le décès. La mort d’un frère ou d’une sœur constitue donc une perte profonde.
  • Il arrive que les jeunes enfants cherchent à épargner leurs parents endeuillés en dissimulant leurs propres émotions. Ils n’entament donc pas leur deuil immédiatement. Ils peuvent également assumer des tâches qui ne sont pas celles d’enfants de leur âge parce qu’ils veulent aider leurs parents. Rien n’empêche qu’un enfant donne un coup de main de temps en temps, à condition que la tâche soit adaptée à son âge, que la situation soit temporaire et que l’enfant reçoive suffisamment de reconnaissance en retour.
  • Il arrive aussi que les parents se montrent très protecteurs, voire surprotecteurs, à l’égard de l’enfant ou des enfants qui reste(nt) 

On ne pense pourtant pas toujours à l’impact de cette perte sur les frères et sœurs. Si la personne décédée avait fondé une famille, l’attention se porte principalement sur son conjoint, ses enfants ou ses parents. On oublie parfois ses frères et sœurs.

Des rituels qui rapprochent

Il y a plusieurs choses à faire pour obtenir la reconnaissance ou le soutien que vous cherchez. Découvrez ce qui peut vous aider. 

Un exemple ? Cherchez, avec vos autres frères et sœurs, des rituels qui vous permettront de commémorer le lien avec le frère ou la sœur que vous avez perdu(e).

  • Uus Knops et ses deux sœurs portent chacune une bague où est inscrite une phrase tirée du faire-part de décès de Casper. Ces bagues les unissent dans leur perte.
  • Des retrouvailles (régulières) avec les parents et les autres frères et sœurs sont l’occasion d’évoquer les souvenirs ensemble.
  • Pourquoi ne pas partir en week-end en famille le jour de l’anniversaire ou à la date du décès de l’être disparu pour célébrer sa mémoire ?
  • Organisez ensemble une activité en rapport avec les centres d’intérêt et les passions de la personne décédée.

Les enfants aussi peuvent pleurer la perte d’un frère ou d’une sœur. Lisez le témoignage poignant de Mercedes.

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