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Le décès d’un collègue peut provoquer une onde de choc au sein d’une organisation. Mais si ce collègue vous était particulièrement cher, il se peut que vous soyez plus désemparé que les autres collaborateurs. Qu’est-ce qui peut vous aider, vous qui étiez si proche ?
Un vide au quotidien
Nous sommes nombreux à passer beaucoup de temps au travail et avec des collègues. Nous partageons les succès, nous traversons les changements ensemble, nous nous confions les uns aux autres quand ça va moins bien… Nous nous lions souvent d’amitié avec des collègues, ou avec un en particulier. Son décès peut donc causer un chagrin et une tristesse immenses.
Le deuil n’est pas un état d’esprit qu’on peut mettre sur « off » dès qu’on arrive au travail, même si certaines personnes endeuillées voient leur travail comme un moyen de penser à autre chose et comme une activité qui leur apporte une structure. Au décès d’un collègue avec lequel vous collaboriez étroitement, chaque moment passé au travail vous confronte à sa perte : vous regrettez l’interaction sociale, le sparring-partner, la collaboration…
Faire son deuil au travail
Un environnement professionnel n’offre pas toujours le soutien dont on a besoin à ce moment-là. Les employeurs ne se montrent pas tous aussi compréhensifs et n’ont pas tous mis en place un protocole de gestion du deuil au travail. Il se peut que vous ayez rapidement l’impression que le travail reprend son cours alors que vous n’êtes pas encore prêt du tout. Le deuil que vous traversez peut aussi vous donner le sentiment d’avoir plus de mal à faire votre travail, car vous avez du mal à vous concentrer (longtemps).
Certains actes peuvent, par ailleurs, vous sembler indélicats : rangement du poste de travail et des effets personnels du collègue décédé, suppression des données du système, réassignation des tâches, publication d’une offre d’emploi…
Il est également fort probable que tous les collaborateurs de l’équipe et de l’organisation ne soient pas touchés de la même manière par la perte. Vous devez comprendre qu’il n’est pas toujours facile pour les autres collègues de se mettre à la place d’une personne confrontée à une lourde perte. Et encore moins d’aborder le sujet.
À l’inverse, si vous préférez « pleurer en silence », vous trouvez peut-être difficile d’évoquer si souvent le collègue disparu et les circonstances du décès.
Faire son deuil au travail n’a rien d’évident. Votre employeur peut néanmoins faire pas mal de choses pour vous aider.
Que pouvez-vous demander à votre employeur ?
- Vous et d’autres collègues pouvez ressentir le besoin d’assister aux funérailles. Demandez l’autorisation de votre employeur, après concertation avec la famille.
- Il importe d’avoir la possibilité de perpétuer le souvenir du collègue décédé au travail. Demandez à votre employeur s’il est possible d’aménager un lieu de commémoration, par exemple avec une photo et une bougie, et éventuellement d’organiser un moment de commémoration (récurrent).
- Évoquez vos tâches avec votre dirigeant. Déterminez les tâches et les responsabilités qui vous pèsent davantage aujourd’hui et le type de soutien que vous aimeriez recevoir.
