Quel est l’impact du deuil sur notre comportement ?

Besoin de soutien ?

Quand on perd quelqu’un, le manque peut s’exprimer par diverses émotions : chagrin, colère, angoisse… Cependant, le deuil peut aussi avoir un impact sur notre comportement.

Changement de comportement

Certaines personnes changent de comportement après un décès. Elles peuvent se mettre à faire certaines choses très souvent, par exemple se rendre au cimetière tous les jours. À l’inverse, elles peuvent ne plus (avoir envie de) faire certaines choses qui leur rappellent trop le défunt : elles ne mangent plus son plat préféré ou elles abandonnent un hobby qu’elles pratiquaient avec la personne décédée. Une autre réaction consiste à éviter les personnes auprès desquelles leur chagrin ne trouve aucun écho.

Voici quelques exemples de comportements possibles :

Refus de se mêler aux gens
Comportement de fuite (par exemple, se réfugier dans l’alcool)
Comportement compensatoire (shopping)
Recherche de nouvelles expériences
Volonté de rencontrer de nouvelles personnes
Quête de développement personnel
Changements radicaux (nouvel emploi, déménagement).

Changement de comportement : bénéfique en période de deuil ?

Un comportement nouveau peut tout à fait s’avérer bénéfique. De nombreuses personnes endeuillées prennent des mesures concrètes pour que la perte soit plus supportable ; elles tentent ainsi de donner du sens au reste de leur vie. Certains parents fondent des ASBL ou écrivent des livres en mémoire de l’enfant qu’ils ont perdu.

Un changement de comportement peut vous aider pendant quelque temps sans pour autant être bénéfique. Un exemple : se réfugier dans l’alcool ou les mauvaises habitudes alimentaires.

A.F.Th. van der Heijden en parle dans son livre « Tonio », écrit en mémoire de son fils décédé : « Mon cerveau n’est plus sensible à l’effet analgésique de l’alcool depuis bien longtemps. L’alcool est redevenu ce qu’il a toujours été : une substance qui enivre et paralyse. À ceci près que sa consommation ne fait désormais que renforcer la douleur de la perte. »

Il se peut aussi qu’un comportement vous aide pendant quelque temps, mais ne vous fasse plus de bien par la suite, par exemple raconter votre histoire à des amis ou dans un groupe de soutien. Alors que parler vous faisait du bien avant, au bout d’un moment, cela ne vous aide plus autant et vous ne supportez plus les histoires des autres. Ce comportement n’est donc plus tellement bénéfique.

Le deuil est unique et nous pousse tous à des comportements différents. On apprend petit à petit à (mieux) se connaître : on identifie les actes qui nous aident dans notre deuil et ceux qui, au contraire, entravent ce processus. Quel est l’impact du deuil sur nos émotions ?

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