Vous craignez de ne pas pouvoir être d’une grande aide pour un ami ou une connaissance en deuil ? Vous avez peur de commettre une maladresse ? Essayez tout de même, avec sincérité, car peu vaut mieux que rien ; ou soyez simplement présent, en prêtant une oreille attentive.
Les proches d’une personne décédée préféreront un message personnel, une anecdote ou un souvenir partagé, mais il se peut que vous ne trouviez pas les mots justes ou que vous ne connaissiez pas (suffisamment) le défunt. Dire « Je vous présente mes sincères condoléances! » ou « Bon courage ! » avec beaucoup d’empathie peut déjà apporter pas mal de réconfort.
Si vous vous rendez compte que vous avez eu des paroles maladroites (p. ex. « Ça va bien ? » juste après le décès), n’hésitez pas à vous excuser. Même longtemps après. La personne appréciera de savoir que vous vous souciez d’elle.
Vous pouvez aussi partager votre ressenti ou vos émotions. Indiquez, par exemple, que vous n’avez pas les mots pour exprimer ce que vous ressentez face à une perte aussi importante, ou que vous êtes vous-même très touché par cette disparition. Le partage des émotions peut être extrêmement fédérateur. L’idée n’est toutefois pas que la personne endeuillée vous réconforte à son tour ; elle n’en aura souvent pas la force.
Les proches en deuil tiennent à ce que leur perte et leur chagrin soient reconnus.
Cette reconnaissance peut s’exprimer de diverses manières, mais voici quelques comportements à éviter…
Vous pouvez déjà apporter un soutien solide rien qu’en écoutant, de préférence avec beaucoup d’empathie. Le silence a également sa place, au même titre que les questions, qui permettent de mieux comprendre la situation.
Johan Terryn aborde la question dans son livre Het Uur blauw : « On ne peut poser de bonnes questions que si l’on écoute. La réponse comporte toujours une nouvelle question. Si une personne de votre entourage traverse un processus de deuil, ne cherchez pas à prononcer les bonnes paroles ou à poser les bonnes questions. Tout ce que vous avez à faire, c’est écouter.
Écouter : pas une seule fois, mais chaque fois que votre proche endeuillé en a besoin. Le soutien au deuil nécessite donc aussi beaucoup de patience. Il peut en effet être très bénéfique pour votre proche de pouvoir compter sur une personne de confiance qui l’aide à mettre des mots sur ses émotions, sur ses pensées, sur son processus de deuil, sur son lien avec le défunt, etc. Dans la mesure où son ressenti peut évoluer au fil du temps, votre proche en deuil appréciera grandement de pouvoir s’adresser à quelqu’un qui adopte un point de vue similaire, complémentaire ou opposé au sien. Il arrive aussi qu’un interlocuteur connaisse des faits méconnus sur le défunt, que la personne endeuillée sera heureuse d’entendre, car ils lui permettront de compléter son souvenir du défunt.
Chacun ayant son style de deuil, certains préfèrent l’action à la parole. Dans ce cas, n’hésitez pas à proposer à votre proche de faire des activités avec lui.
Chacun intègre la perte d’un être cher à sa manière, et il importe que l’entourage d’une personne endeuillée lui laisse la possibilité de le faire. Une personne en deuil n’a en effet pas besoin de conseils, même s’ils partent d’une bonne intention. Ce qui a fonctionné pour vous lors d’un deuil antérieur ne fonctionnera peut-être pas du tout pour quelqu’un d’autre. Les jugements ou les avis peuvent même donner à la personne endeuillée l’impression de ne pas faire ce qu’il faut.
Les proches qui entretenaient un lien étroit avec le défunt aiment généralement beaucoup parler de l’être cher disparu et évoquer des souvenirs à son sujet.
N’hésitez donc pas à poser des questions telles que :