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Comment faire face au décès d’un petit-enfant ?

Temps de lecture: 3 min
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Le décès d’un enfant a un impact sur la famille nucléaire, mais aussi sur les autres membres de la famille, notamment les grands-parents. À la tristesse qu’engendre la perte de leur petit-enfant s’ajoute celle de voir souffrir leur propre enfant et son conjoint.

Double chagrin

Quand un grand-parent perd un petit-enfant, il est confronté à des sentiments tels que le chagrin, l’incrédulité, la colère…

Il éprouve aussi du chagrin vis-à-vis de son propre enfant et de son conjoint, privés de leur enfant. Il se sent impuissant parce qu’il n’a aucun moyen d’atténuer la douleur et le manque. Un parent cherche, en effet, toujours à préserver son enfant du chagrin.

Dans son livre « Op pad met verdriet », Julie De Keersmaecker a demandé à son père ce qui avait été le plus difficile à vivre pour lui : « L’impuissance, rester là sans rien pouvoir faire. Idem pour ma mère. Il n’aurait rien pu faire d’autre ni de mieux. »

Un chagrin invisible

Le chagrin d’un grand-parent reste souvent caché. Parce qu’il veut avant tout être là pour soutenir son enfant et son conjoint, un grand-parent a tendance à faire abstraction de sa propre peine.

Il se peut aussi qu’il trouve déplacé de parler de son deuil alors que l’impensable est arrivé à son enfant. Quand on l’interroge sur la douleur de la perte, il répond peut-être en parlant de la douleur de son enfant ; il est exclu de parler de la sienne. Il arrive que les grands-parents ne se consacrent à leur deuil et à leur chagrin qu’une fois que leur enfant commence à aller de l’avant. On parle alors de deuil différé.

Un grand-parent a aussi le droit d’être triste et de faire son deuil. Votre éducation ne vous a peut-être pas appris à gérer ce genre de situation. En effet, il n’y a pas si longtemps que le deuil n’est plus un sujet tabou. Ayez donc conscience de l’importance de prendre soin de vous et du soutien que vous pouvez trouver auprès de personnes qui vivent la même situation.

Le soutien apporté par les grands-parents

La perte d’un enfant peut aussi avoir un impact considérable sur votre relation avec vos enfants. Votre présence et votre désir d’aider votre enfant peuvent, en effet, être perçus comme une « intrusion » en cette période d’émotions exacerbées.

Il se peut que vous ne sachiez pas quoi dire ou quoi faire. On pense ici aux grands-parents qui veulent encore tenir ou toucher leur petit-enfant décédé à l’hôpital alors que les parents ne le souhaitent pas et refusent les visites. Aussi douloureux que ce soit, ce sont leurs volontés et il faut les respecter. Demandez donc à votre enfant ce que vous pouvez faire pour le soutenir au mieux.

Autre scénario : vous venez de perdre un petit-enfant et votre autre enfant annonce une grossesse. Que faire ? Il est essentiel de ne pas occulter l’existence du petit-fils ou de la petite-fille qui n’est plus là, afin que les parents sentent que leur enfant a toujours une place dans la famille. Posez, par exemple, une photo du petit-enfant décédé sur votre armoire à côté de celles de vos autres petits-enfants. Comptez l’enfant quand on vous demande combien de petits-enfants vous avez. Ou prévoyez un cadeau « commémoratif » à Noël.

Besoin de conseils pour savoir comment apporter votre aide en période de deuil ? Lisez cet article.

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