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Surmonter le deuil de votre animal de compagnie

Temps de lecture: 4 min
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Quand on parle de deuil, on pense spontanément à la perte d’un être cher : un (grand-)parent, un proche ou un ami. Mais le décès d’un animal de compagnie peut aussi être source d’un profond chagrin qui mérite reconnaissance et soutien.

Pourquoi la perte d'un animal fait-elle si mal ?

On considère souvent un chat, un chien, un lapin ou tout autre animal domestique comme un membre de la famille à part entière. Le lien que nous tissons avec lui au fil des ans et l’amour que nous lui portons sont forts et inconditionnels. Quand cet animal disparaît, il laisse un énorme vide dur à gérer.

Les sentiments que suscite ce deuil chez les membres de la famille, au moment même et longtemps après, sont, à peu de choses près, très similaires à ceux ressentis face à la perte d’un être cher.

Comment puis-je surmonter la douleur de la perte ?

Le deuil d’un animal n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur par la société. Les gens ont tendance à comparer cette perte à celle d’un être cher et à penser que la disparition d’une personne est « plus grave ». Ils partent aussi du principe que le décès d’un animal de compagnie plus « classique », comme un chien ou un chat, a d’office plus d’impact que celui d’un poisson, par exemple. La personne endeuillée peut donc être tentée de réprimer ou de nier ses sentiments de deuil, par honte.

Sachez que la force de ces émotions ne dépend pas de la nature de la perte – un être cher ou un animal – ni de l’espèce animale : elle dépend du lien que vous aviez avec votre animal de compagnie. Il n’y a pas de honte à montrer votre tristesse et à expliquer ce que votre animal de compagnie représentait pour vous.

Il y a de fortes chances que les réactions de votre entourage vous apportent du réconfort, comme ce fut le cas pour Manou quand elle a perdu son chien Rex. « La douleur de la perte était intense, mais les nombreux souvenirs et marques de soutien que j’ai reçus ont quelque peu allégé ma peine. J’ai eu le sentiment que ma tristesse n’était pas seulement la mienne, mais qu’elle était partagée par beaucoup. »

Un équilibre perturbé

Les familles restent parfois bouleversées longtemps après le décès. En effet, un animal remplit une fonction au sein de la famille : il peut être une source de réconfort ou de distraction quand il y a des tensions, mais aussi un compagnon de jeu. Sa disparition peut ébranler l’équilibre familial. 

Avec lui, ce sont certaines routines du quotidien qui disparaissent. Vous vous retrouvez subitement à ne plus devoir effectuer certaines tâches, par exemple nettoyer la cage du cochon d’Inde, nourrir le canari ou sortir le chien. La disparition de cette structure peut accentuer le sentiment de déséquilibre, et retrouver un équilibre peut prendre du temps.

Sentiment de culpabilité

Votre animal était peut-être malade depuis quelque temps et vous aviez décidé de l’euthanasier… Ou peut-être n’aviez-vous pas conscience de la gravité de son état, peut-être votre chien ou votre chat ne présentait-il aucun symptôme, ce qui vous a poussé à reporter la visite chez le vétérinaire. Vous vous sentez donc coupable et vous vous demandez si vous auriez dû attendre encore un peu ou si vous l’avez laissé souffrir trop longtemps.

Un sentiment de culpabilité ou des regrets peuvent aussi apparaître en l’absence de maladie. Vous vous reprochez peut-être de ne pas avoir promené davantage votre chien ou de ne pas avoir câliné votre chat plus souvent.

Sachez que ces sentiments sont tout à fait normaux et qu’ils disparaîtront en principe au fil du temps. Ils peuvent aussi ressurgir au moment où vous envisagerez l’adoption d’un nouvel animal de compagnie. Rendre un bel hommage à votre animal disparu pourra alors vous aider.

Comment puis-je garder un souvenir de mon animal de compagnie ?

Il y a plusieurs manières de chérir le souvenir de votre animal de compagnie. Si vous l’avez fait incinérer, réservez une place de choix à l’urne dans votre maison, à côté d’une photo, d’une bougie ou d’une fleur, par exemple. Autre idée : faire réaliser un portrait de votre animal et y intégrer ses cendres.

Au décès de Ziko, Marc a décidé d’exposer son empreinte chez lui. « Nous avons dû faire euthanasier Ziko par le vétérinaire. Celui-ci a pris le temps nécessaire pour que ce soit un moment chaleureux en famille. Il a coupé une touffe de poils et a réalisé une empreinte, que nous avons placée à côté de sa photo. Nous y allumons régulièrement une bougie. »

Un album photo peut aussi constituer un beau souvenir, surtout si vous participez activement à sa création : rassemblez des photos qui évoquent des souvenirs impérissables. Si des enfants sont concernés, une activité créative peut être un bon moyen pour eux d’exprimer leur chagrin. Proposez-leur, par exemple, de créer un monde virtuel de souvenirs sur « Je ne t’oublierai jamais ». Vous trouverez sur ce site web d’autres conseils pour aider les enfants à surmonter la perte d’un animal de compagnie.

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