Guide du deuil DELA
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Vivre son deuil en pleine conscience

Temps de lecture: 3 min
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Perdre un être cher donne souvent l’impression de perdre le contrôle de sa vie. Adopter une approche consciente du deuil — c’est-à-dire chercher activement des moyens de vivre avec la douleur — permet de ne pas simplement la subir. Comprendre ce que l’on vit peut déjà apporter du réconfort : cela permet de reconnaître que ses réactions sont tout à fait normales.

Comprendre le deuil

Comprendre les mécanismes du deuil aide à réaliser que ce que vous ressentez — confusion, colère, soulagement, culpabilité, tristesse, voire des symptômes physiques — est parfaitement courant. Le processus n’est pas linéaire, mais ressemble plutôt à un va-et-vient personnel et unique. Cette compréhension peut apaiser et procurer un sentiment de normalité, même si votre entourage vit la même perte de façon différente. Les réactions peuvent varier selon que l’on soit tourné vers la perte ou vers la reconstruction, ce qui peut entraîner des tensions entre proches.

Ann Costermans, conseillère en deuil chez DELA, explique combien ces connaissances l’ont aidée :

« Elles m’ont permis de mieux comprendre mon propre deuil, mais aussi de voir que certains proches sont plus centrés sur la perte tandis que d’autres cherchent à aller de l’avant. Une communication ouverte permet d’éviter bien des conflits après un décès. »

Cette compréhension est aussi précieuse pour ceux qui accompagnent une personne endeuillée. Sans elle, des maladresses ou propos mal formulés peuvent blesser ou provoquer un sentiment d’abandon chez ceux qui souffrent.

La manière dont vous accédez à ces connaissances — en lisant ou en écoutant — dépend entièrement de vos préférences. Voici déjà une sélection de ressources utiles :

Accueillir la douleur et les souvenirs

Vivre son deuil en pleine conscience, c’est aussi accepter ses émotions : pleurer, ressentir, ou parfois se laisser aller à la tristesse. Ces émotions ne disparaissent pas forcément après quelques semaines ou mois. Il arrive que la douleur resurgisse intensément, même des années plus tard.

« Je peux choisir de me fondre complètement dans ma tristesse. À certains moments très précis, j’ouvre cette zone de vulnérabilité. »

Extrait du livre Casper, een rouwboek de Uus Knops

Le journal de deuil

Ce n’est pas seulement la compréhension générale du deuil qui peut aider, mais aussi celle de son propre processus. Cela peut, avec le temps, apporter un certain apaisement. Un moyen concret d’y parvenir est de tenir un journal de deuil dans lequel vous notez vos observations.

Revenez sur une situation récente où le chagrin vous a submergé. Voyez si, la semaine précédente, certains signes annonçaient que cela devenait trop lourd. Quels étaient les facteurs de stress qui vous empêchaient de retrouver un peu de stabilité ?

Notez tout cela dans un moment de calme relatif. Écrivez ce qui vous a apporté, ne serait-ce qu’un soupçon de soulagement. Dans les premières semaines du deuil, peu de choses semblent positives. Pourtant, il y a sans doute eu des instants où vous vous êtes senti un peu plus stable, un peu moins angoissé, ou plus indulgent envers vous-même.

Cela vous aidera à identifier ce qui vous procure un minimum de réconfort ou de paix intérieure. Ce sont ces petits détails qui font toute la différence, et auxquels vous pourrez vous raccrocher quand la douleur revient. Chérissez ces moments de lumière, et partagez-les avec vos proches. Ils comprendront ainsi ce qui peut réellement vous aider.

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