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Soutien pendant le deuil

17 décembre 2021
Temps de lecture: 2 min

Comment continuer d’avancer après la perte d’un être cher ? La façon de le faire est différente pour chacun, mais une chose est néanmoins invariablement indispensable sur l’ensemble du processus de deuil : le soutien des proches. Ce fut aussi le cas pour Isabelle, qui a perdu son mari Marc au printemps dernier. Elle nous raconte comment elle a vécu ces moments, et en quoi elle a trouvé du réconfort. Sa soeur Nathalie explique la façon dont elle lui a apporté du soutien.

Respecter les derniers souhaits

« Le dimanche 29 novembre 2020, mon mari a été emmené d’urgence à l’hôpital, et très vite le verdict est tombé, implacable : Marc était atteint d’une maladie en phase terminale, et il n’avait plus que quelques mois à vivre », explique Isabelle, 59 ans. « Votre monde s’effondre, mais vous devez continuer d’avancer, au milieu des débris. Je me suis donné une unique mission : m’occuper de Marc à la maison du mieux que je le pouvais. J’ai réussi à le garder auprès de moi jusqu’à un jour et demi avant sa mort. Cela m’apporte un peu de réconfort d’avoir pu réaliser son souhait de rester à la maison le plus longtemps possible. »

Isabelle s’efforce de garder le souvenir de son mari aussi présent que possible. « Marc reste bien présent dans la maison, avec les nombreuses photos sur la cheminée, ses musiques préférées que je mets régulièrement, ou son pull dans lequel je me pelotonne souvent. Cela adoucit le manque. »

Mais le réconfort vient aussi des autres. « J’ai eu pas mal de visites, même de personnes que je n’avais pas vues depuis un moment. D’anciennes collègues sont passées à quelques reprises, apportant à chaque fois un plat à mettre au four, et vous n’imaginez pas à quel point un repas préparé avec amour peut vous réchauffer, au propre comme au figuré. »

Souvenirs réconfortants

Le réconfort vient donc vraiment des petits gestes. Isabelle : « Absolument. Sentir que d’autres pensent à vous n’efface pas votre chagrin, mais ça le rend moins douloureux. Par exemple, mes voisins qui m’invitent par-dessus la haie à venir prendre un verre, ou ma meilleure amie qui vient déposer un bouquet sur le pas de ma porte. Mon fils et ma fille qui viennent griller quelques morceaux de viande sur le barbecue que mon mari aimait tellement, puis m’accompagnent faire une promenade dans les environs. Le message d’un ami proche avec la photo d’un arc-en-ciel et quelques mots : ‘Regarde, Marc est toujours là’. C’est si bon de voir que les autres ne l’oublient pas non plus. »

Nathalie (61 ans) la sœur d’Isabelle, est également présente pour elle. « Elle passe souvent à la maison, avec son tricot et de quoi cuisiner. Elle me propose de faire un peu de tricot et de préparer quelques tartelettes. Des carrés à la confiture, la pâtisserie préférée de Marc. Pendant que la cuisine se remplit des odeurs d’avant, nous nous remémorons des souvenirs ensemble. Avec des larmes, mais encore plus souvent avec des sourires. »

Car il n’y a pas de joie sans chagrin, Isabelle en a bien conscience. « Cela peut paraître contradictoire, mais depuis la mort de Marc, je célèbre la vie, encore plus fort et plus pleinement. C’est mon ultime hommage à mon merveilleux mari qui avait tant de joie de vivre. Mes proches me soutiennent, et cela fait chaud au cœur. Avec leurs petits gestes de réconfort et de soutien, ils m’aident à garder vivant le souvenir de mon mari. »

Des petits gestes qui comptent

« Le mariage parfait n’existe pas, mais ma sœur et mon beau-frère n’en étaient quand même pas loin. », explique Nathalie. « Profiter ensemble de la vie, telle était leur devise. L’annonce que Marc n’avait plus que quelques mois à vivre a fait l’effet d’une bombe. J’ai voulu tout faire pour soutenir Isabelle. Dans les premiers jours qui suivent un décès, il y a énormément de questions pratiques à régler. « Mais après les obsèques, c’est là que tout commence vraiment », poursuit Nathalie. « J’avais peur qu’Isabelle ne tombe dans un trou et c’est pour cela que je me manifestais régulièrement, sans m’imposer. Un coup de téléphone, un message ou une petite visite, cela peut faire beaucoup. Parler autour d’un morceau de tarte maison et d’une tasse de café, c’est extrêmement réconfortant dans ces moments-là. »

« Faire de nouveaux projets, c’est important pour Isabelle, et j’ai envie de l’y aider. Par exemple, je lui ai pris une place dans mon cours de tricot hebdomadaire, et nous avons aussi passé quelques jours ensemble à la mer. Je ne peux pas effacer la perte de Marc, mais je peux faire en sorte qu’Isabelle sente que je suis là pour elle. En offrant une oreille attentive, en cuisinant ou en faisant de la pâtisserie ensemble, et en célébrant des dates importantes comme un anniversaire de mariage… Ce sont de petites choses, mais j’ai le sentiment qu’elles font une différence. »

« Je pense aussi qu’il est très important de parler souvent de Marc. Par ma formation d’infirmière en soins palliatifs, je sais que c’est un maillon essentiel du processus de deuil. Parler du défunt peut être difficile les premiers temps, mais ne jamais en parler est encore plus douloureux pour la personne qui reste. Isabelle et moi parlons donc régulièrement de Marc. Chaque fois, je vois son visage s’illuminer quand nous évoquons une anecdote du passé. Marc n’est malheureusement plus parmi nous, mais rien ne privera jamais ma chère sœur de ses souvenirs. »

Avez-vous perdu un être cher, ou connaissez-vous quelqu’un en deuil ? Sur cette page, vous pouvez trouver des conseils qui peuvent aider à vivre avec le deuil.

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